Nouvelle étude
Les violences au sein du couple constituent une problématique de société susceptible de concerner toutes les milieux sociaux et toutes les tranches d’âge.
En 2019, 146 femmes ont perdu la vie en raison de violences conjugales. Et si le nombre d’homicides conjugaux a baissé en 2020, la violence conjugale, elle, semble avoir encore augmenté avec pas moins de 44 235 appels reçus par le 3919 entre le 16 mars et le 11 mai 2020 (source : MIPROF).
Trop souvent perçues sous l’angle des violences physiques, elles sont en réalité protéiformes : administratives (refus d’accès à l’emploi, à la formation, au droit de bail, privation de soins,…), économiques (pas de compte bancaire, de moyens de paiement, dépendance financière,…), verbales (injures, humiliations, dénigrement, dans la sphère privée comme en public,…), psychologiques (contrôle des déplacements, des fréquentations, isolement social, surveillance des messages, des mails,…), sexuelles (pratiques sexuelles imposées, en état d’ébriété, sans consentement,…).
Les dispositifs prévus par les pouvoirs publics se sont considérablement renforcés ces dernières années. Néanmoins, que ce soit pour le téléphone grave danger ou le bracelet anti-rapprochement, il s’agit de dispositifs judiciaires difficiles à mettre en œuvre et disponibles au compte-goutte.
Or, ce sont des dizaines de situations préoccupantes de violences conjugales dont l’association REMAID France Victimes 26 est saisie chaque année dans la Drôme (entre le 1er janvier et le 31 mai 2021, 100 femmes victimes de violences conjugales ont été reçues par l’association).
Constat est fait d’un écart très important entre les besoins de protection de victimes et les possibilités de protection judiciaire, à tel point que des téléphones grave danger sont retirés à des femmes pour être réattribués à de nouvelles situations plus inquiétantes.
C’est pourquoi l’association REMAID France Victimes 26 propose, en lien avec les acteurs institutionnels (Justice, Préfecture), les collectivités locales et des partenaires privés dont notre association, de mobiliser des moyens supplémentaires afin de protéger les victimes de violences au sein du couple à travers un accompagnement par son service d’aide aux victimes.